Abstract
Cet article se propose d’explorer certains usages du paysage en tant que figure de la mémoire dans l’architecture et le cinéma des post-dictatures du Cône Sud. Le paysage ouvre à travers l’approche architectonique et cinématographique de la dimension spatiale un seuil où l’absence de place pour le deuil peut être soulignée et comblée. Certaines de ces propositions tendent à la construction de lieux au caractère monumental afin de réinscrire les victimes en leur absence – en tant que noms situés – dans la géographie sociale ; d’autres, en revanche, à l’ouverture d’espaces de l’errance où le deuil devient une pratique esthétique et politique radicale de transformation du présent.