Abstract
L’écrit documentaire médiéval comporte des textes produits par l’administration, le commerce et la pratique judiciaire ainsi que la production épistolaire. Son volume dépasse de très loin celui de tous les autres genres textuels confondus et il comporte de riches renseignements dans tous les domaines du langage. L’état d’étude philologique et linguistique de ce patrimoine est toutefois largement insuffisant pour toute la Romania. Dans le domaine gallo-roman, le projet centenaire des Plus anciens documents linguistiques de la France est paradigmatique dans sa tentative de répertorier, d’éditer et de préparer à l’analyse linguistique les témoins médiévaux dans une logique systématique. Les différentes étapes du projet, fondé par Paul Meyer et Clovis Brunel, continué par Jacques Monfrin et dirigé actuellement par Martin Glessgen sous les auspices de la philologie électronique montrent autant le potentiel des textes documentaires que les contraintes intrinsèques à leur étude.