Abstract
L'importance accordée au nom de manière générale en Egypte ancienne a été maintes fois relevée. Cet ouvrage se concentre sur un aspect des noms royaux, qui par leurs hautes valeurs magiques et créatrices, peuvent dans certaines circonstances posséder la qualité de substitut pour la représentation anthropomorphe du roi. Les noms du roi ainsi doués d'autonomie sont conçus comme des entités physiquement représentées qui manifestent des aspects divins à la fois immanents et changeants du roi. Les noms peuvent compter comme image pour un roi mais ne sont pas à considérer comme fournissant une équivalence à la représentation figurée d'un souverain, laquelle demeure rattachée à son aspect terrestre. Les aspects de la nature multiple et divine du roi, perceptibles dans son nom, sont cernés à travers une étude aussi complète que possible. Privilégiant la vision globale à une étude trop analytique et réductrice, l'auteur tient compte de l'extrême diversité iconographique qui se développe au Nouvel Empire. Elle remet également en question la lecture et la compréhension de certaines images d'une manière qui engage notamment à revoir le concept encore débattu de la ‘personnification’. Ce thème est particulièrement révélateur de nouvelles conceptions idéologiques de la royauté pharaonique qui se développent au cours du Nouvel Empire et dont les origines s'ancrent profondément dans le passé de la culture égyptienne.