Abstract
Afin de donner une réponse nuancée à la question posée par son titre, cette contribution à visée introductive rappelle une étude de Paul de Man selon laquelle le texte proustien est l’allégorie de sa propre illisibilité exigeant un lecteur « aveugle », pour ensuite donner une nouvelle interprétation de l’épisode de Swann consacré à la lecture, objet de l’étude de Paul de Man. L’article montre que le texte proustien, en développant une théorie de la fiction, conçoit le lecteur non comme aveugle mais comme lucide.