Abstract
Guglielmo Francesco Galletti († 1798) était un imprimeur, éditeur et journaliste originaire du Piémont actif à Paris pendant la Révolution française. Parmi ses clients il comptait Maximilien Robespierre, Pierre-Antoine Antonelle, Jean-Marie Collot d’Herbois, Filippo Buonarroti, Edmond Louis Alexis Dubois-Crancé et Charles-Nicolas Osselin. Avec Osselin en novembre 1792 Galletti fonda le „Journal des Lois de la République une et indivisible“. Le „Monitore italiano politico e letterario“, édité en 1793 à Nice par le jacobin piémontais Giovanni Antonio Ranza, publia régulièrement des articles du « Journal des Lois » en traduction italienne. Dans l’an II Galletti publia aussi le „Journal de la Commune“, consacré aux travaux de la première Commune de Paris. Terroriste pendant la Terreur, le « Journal des Lois » devint violemment thermidorien après Thermidor et participa à la campagne de calomnies lancée contre Robespierre et sa « faction anthropophage ». Parmi les rédacteurs du „Journal des Lois“ il y avait probablement Joseph Maria Piccini (Giuseppe Maria Piccinni), fils du célèbre compositeur Niccolò Vito Piccinni. Dans l’an III Galletti polémiqua avec „Le Tribun du Peuple“ de Babeuf. Avec le début du régime du Directoire le quotidien de Galletti changea son nom, en devenant le „Journal des Lois des deux Conseils et du Directoire de la République française“. Après les élections de l’an V, le journal prit le nom de „Le Pacificateur“, auquel collaborèrent Dominique-Joseph Garat et Pierre-Louis Ginguené. Les rédacteurs responsables étaient Galletti et Jean-Baptiste Picquenard, ci-devant secrétaire de la commission civile de Sonthonax à Saint-Domingue et futur auteur du roman historique „Adonis, ou Le bon nègre“. En collaboration avec Agnelli (éditeur à Lugano) et avec Cougnet (éditeur à Nice), en 1797 Galletti lança un nouveau journal, nommé „L’Italiano imparziale. Gazzetta politica e letteraria“ et destiné à diffuser la propagande française dans « Républiques sœurs » d’Italie. Galletti mourut en prairial an VI (1798). Peu après, la publication du Pacificateur cessa. Après la mort de Galletti, l’imprimerie fut dirigée par sa veuve.