Abstract
La lecture traditionnelle du Traité de l’origine des romans comme « apologie du roman » se révèle réductrice à la lumière d’une analyse qui se fonde sur la structure du texte : alors que le ‘récit encadré’ souligne les bienfaits de la lecture de ces « précepteurs muets » que sont les romans réguliers et purifiés, le ‘récit-cadre’ inscrit la naissance du genre romanesque dans une narration à échos bibliques nettement misogynes qui pèse sur l’ensemble des réflexions de Huet et dont le roman sort tout sauf indemne.