Abstract
Cet article montre comment « Le Récif de Corail » de José-Maria de Heredia et « Le Lac » de Leconte de Lisle reprennent et re-fonctionnalisent des motifs de savoir biologique, importants aussi dans l’œuvre de Haeckel : les poètes leur donnent des valeurs complètement différentes – pour réaliser une poétologie de la virtuosité, hostile à toute dimension didactique, qui vise à émerveiller les lecteurs avec ses artifices, ou pour mener un débat poétologique contre le romantisme. De cette manière, l’article montre que « Le Lac » de Leconte de Lisle – poème passé jusqu’à maintenant complètement inaperçu par la critique – présente un retournement méticuleux du « Lac » de Lamartine.