Abstract
Médecin de bord et philologue autodidacte, Alphonse Bos (1835-1913) entre en correspondance avec Hugo Schuchardt par
l’entremise de Gaston Paris en 1882. Bos partage notamment, avec les deux savants, des observations linguistiques sur les parlers créoles tirées de ses nombreux voyages pour le compte de la compagnie des Messageries Maritimes entre Marseille, l’Extrême-Orient et l’Australie. Lors de ses voyages, il se trouve également confronté aux sabirs des marins, en particulier celui des chauffeurs arabes, né dans l’atmosphère confinée, hiérarchisée et étouffante des soutes à charbon. Cet article offre une plongée dans le monde philologicomaritime du docteur Bos.