Abstract
Jean Diodati (1576-1649), descendant d'une ancienne famille lucquoise établie à Genève en 1567 pour cause de religion, fut le successeur de Théodore de Bèze à l'Académie de Genève et le représentant de son Église au synode de Dordrecht (1618-1619) où il défend, lors de la polémique entre les gomaristes et les arminiens, les positions du calvinisme le plus intransigeant. Son œuvre littéraire s'attache quasi exclusivement à la traduction et à l'exégèse de la Bible, qu'il traduit en italien (1607 et 1642, cette seconde édition étant remarquable pour son sérieux philologique et l'élégance du style) ainsi qu'en français (1644). Emidio CAMPI explique comment Diodati avec sa traduction de la Bible de 1607 entendait réaliser le grand dessein, partagé par Jacques- Auguste de Thou, Duplessis-Mornay et l'ambassadeur anglais auprès de la Serenissima, Sir Henry Wotton, d'introduire La Réforme en Venise.