Agressions et victimisation: une enquête sur les délinquants violents et sexuels non détectés
Haas, Henriette. Agressions et victimisation: une enquête sur les délinquants violents et sexuels non détectés. 2001, University of Zurich, Faculty of Arts.
Abstract
Y a-t-il des criminels qui ne se laissent jamais prendre ? Et si tel était le cas, quelles sont les différences entre ces derniers et les agresseurs connus ? De plus, existe-t-il, dans le chiffre noir, des délinquants de classe moyenne sans troubles psychiques, sachant échapper aux poursuites ? Beaucoup de gens – professionnels et non-professionels – demandent aux criminologues une réponse à ces questions. Un autre sujet entraînant beaucoup de spéculations pourrait se définir comme ceci : pourquoi les délinquants et surtout les grands criminels commettent-ils de tels actes, et pourquoi sont-ils devenus ce qu’ils sont ? Cette question peut être reformulée selon les hypothèses suivantes : Les agresseurs sont-ils des gens « comme vous et moi » ? Est-ce qu’ils ont été impliqués dans une action délinquante plutôt par hasard, ou par des circonstances particulières ? Par exemple, est-ce que c’est la consommation excessive d’alcool, de drogues, ou la vision abusive de vidéos pornographiques ou violentes, qui provoquent des crimes sexuels ou violents ? En outre, on aimerait savoir s’il y a vraiment des « spécialistes » en matière criminelle, par exemple des délinquants sexuels qui commettent principalement des délits dans le domaine de la sexualité, ou si la majorité des criminels sont plutôt des « généralistes » ayant recours à la violence. Enfin, est-ce que les « causes » de la délinquance sont les mêmes pour les agresseurs ayant commis des crimes graves et les adolescents ayant commis quelques bêtises ? Est-ce que ce n’est qu’une question de gravité et de quantité des facteurs de risque présents qui détermine finalement le résultat de l’acte illégal ? Ou est-ce qu’il a une qualité entièrement différente dans les crimes graves ? Est-ce qu’il est vrai que les agresseurs ont eux-mêmes été victimes d’abus dans leur enfance, ou est-ce que ce n’est qu’une défense utilisée comme excuse devant le juge ? Si les agresseurs ont eux-mêmes été victimes d’abus dans leur enfance, leurs délits ressemblent-ils aux abus vécus en tant que victimes ? Est-ce qu’il y a un transfert direct des abus d’une génération à l’autre ? Ensuite, si les criminels ont été eux-mêmes victimes d’abus, est-ce que tous les garçons victimisés deviennent plus tard des délinquants ? Bref la discussion concernant la santé psychique des individus ayant commis des actes si radicalement destructeurs reste un problème scientifique non résolu. Les chercheurs en sciences sociales aimeraient plutôt savoir dans quelle mesure les criminels connus des autorités sont différents de ceux qui ne sont pas (encore) connus. Dans ce livre, nous tenterons de répondre à ces questions, en faisant une comparaison entre les délinquants et les criminels parmi les recrues qui ont avoué leurs actes dans ce sondage anonyme, et le reste des recrues. Dans le présent texte, nous allons aborder le sujet de la violence en général et de la violence sexuelle chez les hommes. Nous allons donc analyser les particularités des deux groupes suivants : • N = 341 recrues extrêmement violentes • N = 30 recrues qui avouent avoir commis un viol À remarquer qu’il y a 13 individus qui se retrouvent dans les deux groupes. C’est-à-dire que 43% des violeurs sont également très violents dans un contexte non sexuel, et que 3.8% des agresseurs violents sont aussi des violeurs. Nous pourrons ainsi répondre à une autre question qui est fréquemment posée aux criminologues, à savoir pourquoi quelqu’un devient-il un criminel violent, et un autre un violeur ?
Abstract
Y a-t-il des criminels qui ne se laissent jamais prendre ? Et si tel était le cas, quelles sont les différences entre ces derniers et les agresseurs connus ? De plus, existe-t-il, dans le chiffre noir, des délinquants de classe moyenne sans troubles psychiques, sachant échapper aux poursuites ? Beaucoup de gens – professionnels et non-professionels – demandent aux criminologues une réponse à ces questions. Un autre sujet entraînant beaucoup de spéculations pourrait se définir comme ceci : pourquoi les délinquants et surtout les grands criminels commettent-ils de tels actes, et pourquoi sont-ils devenus ce qu’ils sont ? Cette question peut être reformulée selon les hypothèses suivantes : Les agresseurs sont-ils des gens « comme vous et moi » ? Est-ce qu’ils ont été impliqués dans une action délinquante plutôt par hasard, ou par des circonstances particulières ? Par exemple, est-ce que c’est la consommation excessive d’alcool, de drogues, ou la vision abusive de vidéos pornographiques ou violentes, qui provoquent des crimes sexuels ou violents ? En outre, on aimerait savoir s’il y a vraiment des « spécialistes » en matière criminelle, par exemple des délinquants sexuels qui commettent principalement des délits dans le domaine de la sexualité, ou si la majorité des criminels sont plutôt des « généralistes » ayant recours à la violence. Enfin, est-ce que les « causes » de la délinquance sont les mêmes pour les agresseurs ayant commis des crimes graves et les adolescents ayant commis quelques bêtises ? Est-ce que ce n’est qu’une question de gravité et de quantité des facteurs de risque présents qui détermine finalement le résultat de l’acte illégal ? Ou est-ce qu’il a une qualité entièrement différente dans les crimes graves ? Est-ce qu’il est vrai que les agresseurs ont eux-mêmes été victimes d’abus dans leur enfance, ou est-ce que ce n’est qu’une défense utilisée comme excuse devant le juge ? Si les agresseurs ont eux-mêmes été victimes d’abus dans leur enfance, leurs délits ressemblent-ils aux abus vécus en tant que victimes ? Est-ce qu’il y a un transfert direct des abus d’une génération à l’autre ? Ensuite, si les criminels ont été eux-mêmes victimes d’abus, est-ce que tous les garçons victimisés deviennent plus tard des délinquants ? Bref la discussion concernant la santé psychique des individus ayant commis des actes si radicalement destructeurs reste un problème scientifique non résolu. Les chercheurs en sciences sociales aimeraient plutôt savoir dans quelle mesure les criminels connus des autorités sont différents de ceux qui ne sont pas (encore) connus. Dans ce livre, nous tenterons de répondre à ces questions, en faisant une comparaison entre les délinquants et les criminels parmi les recrues qui ont avoué leurs actes dans ce sondage anonyme, et le reste des recrues. Dans le présent texte, nous allons aborder le sujet de la violence en général et de la violence sexuelle chez les hommes. Nous allons donc analyser les particularités des deux groupes suivants : • N = 341 recrues extrêmement violentes • N = 30 recrues qui avouent avoir commis un viol À remarquer qu’il y a 13 individus qui se retrouvent dans les deux groupes. C’est-à-dire que 43% des violeurs sont également très violents dans un contexte non sexuel, et que 3.8% des agresseurs violents sont aussi des violeurs. Nous pourrons ainsi répondre à une autre question qui est fréquemment posée aux criminologues, à savoir pourquoi quelqu’un devient-il un criminel violent, et un autre un violeur ?
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